Ablation par radiofréquence des hémorroïdes : Technologie, techniques et preuves cliniques

Ablation par radiofréquence des hémorroïdes : Technologie, techniques et preuves cliniques

Introduction

La maladie hémorroïdaire est l'une des affections anorectales les plus courantes, touchant des millions de personnes dans le monde avec une prévalence estimée entre 4,4% et 36% de la population générale. Cette affection, caractérisée par une hypertrophie symptomatique et un déplacement distal des coussins anaux normaux, peut provoquer une gêne importante et avoir un impact sur la qualité de vie en raison de symptômes tels que les saignements, le prolapsus, la douleur et le prurit. La prise en charge de la maladie hémorroïdaire a considérablement évolué au cours des dernières décennies, en mettant de plus en plus l'accent sur les approches peu invasives qui minimisent la douleur, préservent l'anatomie normale et accélèrent la guérison.

L'hémorroïdectomie chirurgicale traditionnelle, bien qu'efficace, est associée à des douleurs postopératoires importantes, à une convalescence prolongée et à des complications potentielles, notamment des saignements, des infections et, dans de rares cas, des lésions du sphincter entraînant une incontinence. Cette situation a conduit au développement et à l'adoption d'autres modalités de traitement visant à obtenir une efficacité comparable avec une morbidité réduite. Parmi ces innovations, l'ablation par radiofréquence (RFA) est apparue comme une option peu invasive prometteuse pour le traitement des hémorroïdes symptomatiques.

L'ablation par radiofréquence utilise un courant alternatif à haute fréquence pour générer une énergie thermique contrôlée, provoquant la dénaturation des protéines, la dessiccation des cellules et la fibrose subséquente du tissu hémorroïdaire ciblé. Cette technologie, qui a été appliquée avec succès dans divers domaines médicaux tels que la cardiologie, l'oncologie et la chirurgie vasculaire, a été adaptée au traitement des hémorroïdes à l'aide d'appareils et de techniques spécialisés. La procédure vise à réduire la vascularisation et le volume des hémorroïdes tout en induisant une contraction et une fixation des tissus, en s'attaquant à la physiopathologie sous-jacente de la maladie hémorroïdaire.

L'application de l'énergie de radiofréquence au traitement des hémorroïdes a été décrite pour la première fois au début des années 2000, avec des améliorations ultérieures de la technologie, des dispositifs et des techniques de procédure. Des systèmes commerciaux spécialement conçus pour l'ACR des hémorroïdes ont été mis au point, notamment le système Rafaelo® (F Care Systems, Belgique) et le HPR45i (Fcare Systems, Belgique), qui ont gagné en popularité, en particulier en Europe. Ces systèmes délivrent une énergie de radiofréquence contrôlée directement sur le tissu hémorroïdaire par le biais de sondes spécialisées, ce qui permet un traitement précis avec une propagation thermique collatérale minimale.

Les partisans de l'ARF hémorroïdaire soulignent plusieurs avantages potentiels, notamment le caractère peu invasif de l'intervention, la réduction de la douleur postopératoire, la rapidité du rétablissement et la préservation de l'anatomie anale normale. La technique peut être réalisée en ambulatoire sous anesthésie locale avec sédation, anesthésie régionale ou générale, et ne nécessite généralement qu'un équipement spécialisé minimal en dehors du générateur de radiofréquence et des sondes. En outre, la procédure semble être associée à un faible risque de complications graves, ce qui en fait une option attrayante pour les patients et les cliniciens.

Cette revue complète examine le paysage actuel de l'ablation par radiofréquence pour la maladie hémorroïdaire, en se concentrant sur la technologie sous-jacente, les techniques procédurales, les critères de sélection des patients, les résultats cliniques et les orientations futures. En synthétisant les preuves disponibles et les idées pratiques, cet article vise à fournir aux cliniciens une compréhension approfondie de cette approche innovante d'une pathologie courante et difficile.

Avis de non-responsabilité médicale: Cet article est destiné à des fins d'information et d'éducation uniquement. Il ne remplace pas les conseils, le diagnostic ou le traitement d'un professionnel de la santé. Les informations fournies ne doivent pas être utilisées pour diagnostiquer ou traiter un problème de santé ou une maladie. Invamed, en tant que fabricant de dispositifs médicaux, fournit ce contenu pour améliorer la compréhension des technologies médicales. Demandez toujours l'avis d'un fournisseur de soins de santé qualifié pour toute question concernant des conditions médicales ou des traitements.

Principes de base de la technologie des radiofréquences

Principes de base de l'énergie par radiofréquence

  1. Physique de l'énergie des radiofréquences:
  2. La radiofréquence (RF) désigne les ondes électromagnétiques dans la gamme de fréquences de 3 kHz à 300 GHz.
  3. Les applications RF médicales utilisent généralement des fréquences comprises entre 300 kHz et 1 MHz.
  4. Le courant alternatif crée des champs électromagnétiques qui changent rapidement
  5. Le transfert d'énergie se fait par agitation ionique dans les tissus.
  6. Conversion de l'énergie électrique en énergie thermique
  7. Chauffage contrôlé des tissus sans stimulation électrique des nerfs ou des muscles
  8. Rayonnement non ionisant (contrairement aux rayons X ou gamma)

  9. Effets tissulaires de l'énergie de radiofréquence:

  10. Effets biologiques dépendant de la température
  11. 42-45°C : Dommages cellulaires temporaires, hyperthermie
  12. 46-60°C : Dommages cellulaires prolongés, dénaturation des protéines, contraction du collagène.
  13. 60-100°C : Nécrose de coagulation, lésions tissulaires irréversibles
  14. 100°C : Vaporisation, carbonisation, formation de gaz

  15. Plage thérapeutique optimale : 60-80°C pour une coagulation contrôlée
  16. La profondeur de l'effet est déterminée par la fréquence, la puissance, la conception de l'électrode et le temps d'application.
  17. Les changements d'impédance des tissus pendant le traitement affectent l'apport d'énergie

  18. Modes de fourniture d'énergie:

  19. Monopolaire : Le courant circule de l'électrode active à travers le tissu jusqu'au coussin de mise à la terre.
  20. Le courant circule entre deux électrodes proches l'une de l'autre
  21. Température contrôlée : Le système de rétroaction maintient la température cible
  22. Contrôle de la puissance : Délivrance constante d'énergie avec un effet variable sur les tissus
  23. Délivrance pulsée ou continue
  24. Contrôle de l'impédance pour une distribution optimale de l'énergie
  25. Systèmes de coupure automatisés pour la sécurité

  26. Facteurs tissulaires influençant l'administration de l'énergie par radiofréquence:

  27. Impédance tissulaire (résistance au flux de courant)
  28. Teneur en eau (teneur en eau plus élevée = impédance plus faible)
  29. Vascularisation des tissus (le flux sanguin dissipe la chaleur)
  30. Architecture et densité des tissus
  31. Antécédents de cicatrisation ou de fibrose
  32. Température locale
  33. Proximité de structures sensibles à la chaleur

Dispositifs de radiofréquence pour le traitement des hémorroïdes

  1. Système Rafaelo® (F Care Systems):
  2. Conçu pour le traitement des hémorroïdes
  3. Fréquence de fonctionnement : 4 MHz
  4. Plage de puissance : 2-25 watts
  5. Capacité de surveillance de la température
  6. Sondes isolées spécialisées avec pointe exposée
  7. Contrôle automatisé de l'impédance
  8. Conception d'une console portable
  9. Sondes jetables à usage unique
  10. Marquage CE, largement utilisé en Europe

  11. Système HPR45i (F Care Systems):

  12. Dispositif de génération antérieure
  13. Fréquence de fonctionnement : 4 MHz
  14. Gamme de puissance : 1-25 watts
  15. Modes manuel et automatique
  16. Compatible avec différents types de sondes
  17. Rétroaction basée sur l'impédance
  18. Principalement utilisé en Europe et en Asie
  19. Une expérience clinique bien établie

  20. Autres systèmes RF adaptés à l'utilisation hémorroïdaire:

  21. Ellman Surgitron® (technologie Radiowave)
  22. ERBE VIO® (Adapté à l'usage chirurgical général)
  23. Sutter CURIS® (Adapté des applications ORL)
  24. Divers générateurs RF génériques avec des sondes modifiées
  25. Spécifications variables et caractéristiques de sécurité
  26. Validation limitée aux hémorroïdes
  27. L'expérience des opérateurs est particulièrement importante

  28. Conception et caractéristiques des sondes:

  29. Arbres isolés avec pointes métalliques exposées (exposition de 1 à 8 mm)
  30. Diamètre généralement compris entre 1,5 et 2,5 mm
  31. Configurations droites et angulaires
  32. Conceptions à usage unique ou réutilisables
  33. Capacités de détection de la température dans certains modèles
  34. Conceptions spécialisées pour les composants internes et externes
  35. Marqueurs de profondeur pour une insertion contrôlée
  36. Systèmes de refroidissement des modèles avancés

Mécanisme d'action dans le tissu hémorroïdaire

  1. Effets immédiats sur les tissus:
  2. Dénaturation des protéines dans les parois vasculaires
  3. Lésions endothéliales entraînant une thrombose
  4. Contraction du collagène (jusqu'à 30-50% de rétrécissement)
  5. Dessiccation cellulaire
  6. Nécrose coagulative localisée
  7. Réduction immédiate du volume
  8. Occlusion vasculaire

  9. Réponse tissulaire retardée:

  10. Réponse inflammatoire
  11. Activation et prolifération des fibroblastes
  12. Dépôt de collagène
  13. Fibrose progressive
  14. Remodelage des tissus
  15. Formation de cicatrices
  16. Réduction permanente du volume des tissus
  17. Fixation de la muqueuse aux tissus sous-jacents

  18. Effets sur la physiopathologie hémorroïdaire:

  19. Réduction de l'afflux artériel
  20. Rétrécissement des coussins vasculaires
  21. Fixation du tissu prolabant
  22. Réduction de la congestion veineuse
  23. Interruption des plexus vasculaires
  24. Fixation de la muqueuse pour prévenir le prolapsus
  25. Remodelage tissulaire avec augmentation du tissu conjonctif

  26. Effets différentiels selon le type d'hémorroïde:

  27. Hémorroïdes internes : Fixation de la muqueuse, rétrécissement vasculaire
  28. Hémorroïdes externes : Réduction du volume, soulagement des symptômes
  29. Hémorroïdes mixtes : Effets combinés sur les deux composantes
  30. Maladie circonférentielle : Traitement segmentaire
  31. Hémorroïdes thrombosées : Application aiguë limitée
  32. Hémorroïdes fibrosées : Efficacité réduite

Considérations et limites en matière de sécurité

  1. Propagation thermique et dommages collatéraux:
  2. Profondeur de pénétration contrôlée (généralement de 2 à 4 mm)
  3. Propagation thermique latérale minimale par rapport à d'autres sources d'énergie
  4. Gradient de température de l'électrode
  5. Risque de blessures plus profondes en cas de puissance ou de durée excessive
  6. Effet de dissipation thermique des vaisseaux sanguins adjacents
  7. Importance d'une bonne technique et d'un bon réglage de la puissance
  8. Risque pour les structures adjacentes (sphincter, prostate, vagin)

  9. Sécurité électrique:

  10. Mise à la terre correcte avec les systèmes monopolaires
  11. Isolation des autres équipements électriques
  12. Prévention des courants alternatifs
  13. Éviter l'utilisation d'instruments métalliques pendant l'administration de l'énergie
  14. L'entretien et l'essai adéquats des équipements
  15. Formation et certification des opérateurs
  16. Respect des protocoles de sécurité électrique de l'établissement

  17. Contre-indications spécifiques:

  18. Stimulateurs cardiaques ou défibrillateurs (contre-indication relative)
  19. Grossesse
  20. Proctite active ou inflammation sévère
  21. Malignité
  22. Grandes hémorroïdes circonférentielles (relatives)
  23. Prolapsus rectal important
  24. Maladie inflammatoire de l'intestin affectant l'anorectum
  25. État d'immunodéficience (relative)

  26. Limites techniques:

  27. Courbe d'apprentissage pour une application correcte
  28. Variabilité de la réponse des tissus
  29. Défis en matière de contrôle de la profondeur
  30. Limitées aux petites hémorroïdes (grades I-III)
  31. Moins efficace pour les composants externes
  32. Coût et disponibilité de l'équipement
  33. Absence de protocoles standardisés
  34. Un paysage de remboursement variable

Sélection des patients et évaluation préopératoire

Candidats idéaux pour l'ablation par radiofréquence

  1. Caractéristiques des hémorroïdes:
  2. Grade I : hémorroïdes internes avec saignement mais sans prolapsus.
  3. Grade II : hémorroïdes internes qui se prolabent à l'effort mais se résorbent spontanément.
  4. Grade III sélectionné : hémorroïdes internes qui se prolabent et nécessitent une réduction manuelle.
  5. Taille : Hémorroïdes petites à modérées (< 3 cm)
  6. Nombre : 1-3 coussins hémorroïdaires discrets
  7. Symptômes prédominants : Saignements, gêne, prolapsus mineur
  8. Composant externe limité
  9. Maladie bien définie, non circulaire

  10. Facteurs favorables à l'ARF chez les patients:

  11. Patients recherchant une approche peu invasive
  12. Les personnes souhaitant éviter l'anesthésie générale
  13. Personnes nécessitant un retour rapide au travail/aux activités
  14. Patients présentant des comorbidités augmentant le risque chirurgical
  15. Patients anticoagulés (avec prise en charge appropriée)
  16. Réaction indésirable antérieure à l'hémorroïdectomie conventionnelle
  17. Inquiétude concernant la douleur postopératoire
  18. Préférence pour une procédure ambulatoire

  19. Scénarios cliniques spécifiques:

  20. Hémorragie récurrente malgré un traitement conservateur
  21. Échec de la ligature par élastique
  22. Patients inaptes à subir d'autres interventions en cabinet
  23. Patients âgés présentant des comorbidités
  24. Patients présentant des troubles légers de la coagulation
  25. Adjuvant à d'autres procédures pour les hémorroïdes mixtes
  26. Patients ayant des activités sédentaires nécessitant un temps d'arrêt minimal
  27. Patients présentant de multiples petites hémorroïdes

  28. Contre-indications relatives:

  29. Hémorroïdes de grade IV avec prolapsus important
  30. Hémorroïdes larges et circonférentielles
  31. Composant externe prédominant
  32. Hémorroïdes thrombosées aiguës
  33. Fibrose importante due à des traitements antérieurs
  34. Pathologie anorectale concomitante nécessitant une intervention chirurgicale
  35. Hémorragie grave nécessitant une intervention immédiate
  36. Grossesse

  37. Contre-indications absolues:

  38. Suspicion de tumeur maligne anorectale
  39. Maladie inflammatoire active de l'intestin affectant l'anorectum
  40. Infection anorectale active
  41. Proctite radique
  42. Prolapsus rectal important
  43. Source de saignement non diagnostiquée
  44. Le patient n'est pas disposé à accepter le risque d'échec
  45. Incapacité à positionner le patient de manière appropriée

Évaluation préopératoire

  1. Évaluation clinique:
  2. Historique détaillé des symptômes hémorroïdaires et de leur durée
  3. Traitements antérieurs et résultats
  4. Évaluation des habitudes intestinales
  5. Caractéristiques des saignements
  6. Gravité et réductibilité du prolapsus
  7. Schémas et déclencheurs de la douleur
  8. Impact sur la qualité de vie
  9. Antécédents médicaux pertinents

  10. Examen physique:

  11. Inspection visuelle de la zone périanale
  12. Examen rectal numérique
  13. Anoscopie pour l'évaluation des hémorroïdes internes
  14. Sigmoïdoscopie rigide ou souple si nécessaire
  15. Classification des hémorroïdes (classification de Goligher)
  16. Évaluation du tonus sphinctérien
  17. Évaluation d'une pathologie anorectale concomitante
  18. Documentation de la localisation et des caractéristiques des hémorroïdes

  19. Enquêtes complémentaires:

  20. Coloscopie pour les patients présentant des facteurs de risque ou des symptômes inquiétants
  21. Échographie endoanale en cas de suspicion d'anomalie du sphincter
  22. Manométrie anorectale dans des cas sélectionnés
  23. Défécographie en cas de suspicion de prolapsus
  24. Examens de laboratoire : Numération sanguine complète, profil de coagulation
  25. Investigations spécifiques basées sur une présentation individuelle
  26. Biopsie des lésions suspectes

  27. Préparation préopératoire:

  28. Préparation intestinale (généralement limitée)
  29. Prophylaxie antibiotique (pas systématiquement nécessaire)
  30. Gestion de l'anticoagulation
  31. Évaluation de l'anesthésie
  32. Discussion sur le consentement éclairé
  33. Gestion des attentes
  34. Instructions pour les soins postopératoires
  35. Modalités de suivi

  36. Considérations particulières:

  37. Dispositifs électroniques implantables cardiaques (consultation avec la cardiologie)
  38. Troubles de la coagulation (consultation en hématologie)
  39. Immunosuppression (évaluation du risque d'infection)
  40. Chirurgie anorectale antérieure (modification de l'anatomie)
  41. Maladie inflammatoire de l'intestin (évaluation de l'activité de la maladie)
  42. Douleur chronique (planification de la gestion de la douleur)
  43. Obésité (considérations techniques)
  44. Les âges extrêmes (évaluation de la réserve physiologique)

Conseils aux patients et gestion des attentes

  1. Description de la procédure:
  2. Explication de la technologie de la radiofréquence
  3. Description de la nature peu invasive
  4. Options et recommandations en matière d'anesthésie
  5. Durée estimée de la procédure
  6. Attentes en matière de sortie le jour même
  7. Positionnement et respect de la vie privée
  8. Explication étape par étape de ce à quoi on peut s'attendre

  9. Discussion sur les avantages:

  10. Approche mini-invasive
  11. Réduction de la douleur postopératoire par rapport à la chirurgie d'excision
  12. Récupération rapide et reprise des activités
  13. Faible risque de complications graves
  14. Préservation de l'anatomie normale
  15. Procédure ambulatoire
  16. Possibilité d'anesthésie locale
  17. Répétabilité si nécessaire

  18. Limites et risques:

  19. Taux de réussite par rapport à d'autres procédures
  20. Possibilité de résolution incomplète des symptômes
  21. Nécessité éventuelle d'un nouveau traitement
  22. Effets secondaires fréquents : douleurs légères, saignements, écoulements
  23. Complications rares : infection, rétention urinaire, thrombose.
  24. Complications très rares : lésions thermiques, sténose
  25. Taux de récurrence dans le temps
  26. Données limitées à long terme

  27. Attentes en matière de reprise:

  28. Délai de rétablissement typique
  29. Approche de la gestion de la douleur
  30. Délai de retour au travail (généralement 1 à 3 jours)
  31. Restrictions d'activité
  32. Stratégies de gestion des intestins
  33. Sensations normales après l'intervention
  34. Signes d'alerte nécessitant une attention médicale
  35. Calendrier de suivi

  36. Autres options de traitement:

  37. Prise en charge conservatrice
  38. Ligature par élastique
  39. Sclérothérapie
  40. Coagulation par infrarouge
  41. Hémorroïdectomie conventionnelle
  42. Hémorroïdopexie agrafée
  43. Ligature de l'artère hémorroïdaire guidée par Doppler
  44. Avantages et limites comparés

Techniques procédurales

Préparation préopératoire et anesthésie

  1. Préparation de l'intestin:
  2. Préparation généralement limitée
  3. Les options comprennent
    • Régime liquide clair le jour précédant l'intervention
    • Lavement le matin de la procédure
    • Laxatif oral la veille au soir
  4. Objectif : vider le rectum sans nettoyage excessif
  5. Individualisation en fonction des facteurs liés au patient
  6. Prise en compte des préférences et de la commodité du patient

  7. Options d'anesthésie:

  8. Anesthésie locale avec sédation
    • Infiltration périanale à la lidocaïne/bupivacaïne
    • Bloc du nerf pudendal
    • Sédation intraveineuse (midazolam, fentanyl, propofol)
    • Avantages : Récupération rapide, traitement ambulatoire
  9. Anesthésie régionale
    • Anesthésie rachidienne ou péridurale
    • Avantages : Anesthésie complète, confort du patient
    • Inconvénients : Ambulation retardée, risque de rétention urinaire
  10. Anesthésie générale

    • Généralement réservé aux procédures combinées
    • Avantages : Contrôle total, confort du patient
    • Inconvénients : Temps de récupération plus long, coût plus élevé
  11. Positionnement du patient:

  12. Position de lithotomie : La plus courante
    • Avantages : Excellente exposition, poste familier
    • Points à prendre en compte : Rembourrage et positionnement adéquats
  13. Position coude à coude en décubitus ventral : Alternative
    • Avantages : Bonne exposition pour les hémorroïdes postérieures
    • Inconvénients : Moins familier, considérations relatives aux voies respiratoires
  14. Position latérale gauche : Utilisation occasionnelle

    • Avantages : Positionnement simple, équipement minimal
    • Inconvénients : Exposition limitée, défis techniques
  15. Mise en place de l'équipement:

  16. Mise en place et réglages du générateur de radiofréquence
  17. Mise en place du plot de mise à la terre (systèmes monopolaires)
  18. Sélection et préparation de l'anoscope
  19. Optimisation de l'éclairage
  20. Disponibilité de l'aspiration
  21. Accès aux équipements d'urgence
  22. Sélection et test des sondes
  23. Préparation du système de documentation

  24. Mesures immédiates avant la procédure:

  25. Temps mort et identification du patient
  26. Confirmation de la procédure et du site
  27. Ajustements finaux du positionnement du patient
  28. Préparation stérile du terrain
  29. Préparation de la peau du périanal
  30. Drapage
  31. Administration et confirmation de l'anesthésie
  32. Contrôle final de l'équipement

Technique standard d'ablation par radiofréquence

  1. Examen initial et préparation:
  2. Examen rectal numérique
  3. Dilatation anale en douceur
  4. Insertion d'un anoscope approprié
  5. Identification et évaluation des hémorroïdes
  6. Documentation sur la localisation et les caractéristiques
  7. Planification de la séquence de traitement
  8. Infiltration d'un anesthésique local s'il n'a pas été administré auparavant
  9. Positionnement de l'anoscope pour exposer l'hémorroïde cible

  10. Réglages du générateur et préparation de la sonde:

  11. Sélection du réglage de la puissance (généralement 10-15 watts au départ)
  12. Sélection du mode (manuel ou automatique)
  13. Réglage de la température, le cas échéant
  14. Connexion de la sonde et test du système
  15. Confirmation de la mise à la terre
  16. Préparation du système d'irrigation, le cas échéant
  17. Documentation des paramètres

  18. Traitement des hémorroïdes internes:

  19. Exposition de l'hémorroïde à l'aide d'un anoscope
  20. Identification des points de traitement optimaux
  21. Insertion de la sonde dans le tissu hémorroïdaire
  22. Profondeur d'insertion : 3-5 mm en général
  23. Application de l'énergie pendant 3 à 5 secondes dans un premier temps
  24. Critère visuel : Blanchiment et rétrécissement des tissus
  25. Plusieurs applications par hémorroïde (généralement 3 à 5 sites)
  26. Traitement séquentiel de toutes les hémorroïdes symptomatiques
  27. Ajustement des paramètres en fonction de la réponse des tissus
  28. Énergie totale : Variable en fonction de la taille et du nombre d'hémorroïdes.

  29. Traitement des composants externes (le cas échéant):

  30. Application plus superficielle
  31. Réglages de puissance inférieurs (généralement 5-10 watts)
  32. Durée plus courte de l'application de l'énergie
  33. Attention à la protection de la peau
  34. Prise en compte des techniques combinées pour les composantes externes significatives
  35. Application limitée aux maladies essentiellement externes

  36. Achèvement et soins immédiats après l'intervention:

  37. Contrôle final de l'hémostase
  38. Retrait de l'anoscope
  39. Application d'un agent hémostatique si nécessaire
  40. Nettoyage périanal
  41. Application d'un gel ou d'une pommade rafraîchissante
  42. Application d'habillage léger
  43. Surveillance immédiate après la procédure
  44. Documentation des détails de la procédure

Variations et modifications techniques

  1. Approche guidée par Doppler:
  2. Intégration de l'échographie Doppler pour identifier les artères hémorroïdaires
  3. Application ciblée de la radiofréquence aux artères d'alimentation
  4. Concept similaire à la ligature de l'artère hémorroïdaire guidée par Doppler
  5. Sondes spécialisées avec capacité Doppler
  6. Possibilité d'un ciblage vasculaire plus précis
  7. Disponibilité limitée et exigences supplémentaires en matière d'équipement
  8. Technique émergente avec peu de données comparatives

  9. Techniques d'injection sous-muqueuse:

  10. Injection de solution saline ou d'épinéphrine diluée avant l'application de la RF
  11. Création d'un coussin de liquide sous la muqueuse
  12. Avantages théoriques :
    • Protection des structures plus profondes
    • Amélioration de l'apport d'énergie au tissu cible
    • Réduction du risque de saignement
    • Amélioration de la fixation de la muqueuse
  13. Considérations techniques :

    • Volume d'injection et composition
    • Timing relatif à l'application RF
    • Distribution du coussin fluidique
  14. Approches modales combinées:

  15. Ablation par radiofréquence avec ligature de l'élastique
    • RF pour des composants internes plus petits
    • La pose d'un cerclage pour les prolapsus de plus grande taille
    • Application séquentielle ou au cours de la même session
  16. Ablation par radiofréquence avec excision
    • RF pour les composants internes
    • Excision chirurgicale pour les composants externes
    • Approche hybride pour les hémorroïdes mixtes
  17. RF avec sclérothérapie

    • Mécanismes d'action complémentaires
    • Preuves limitées pour l'association
  18. Adaptations techniques pour des présentations spécifiques:

  19. Maladie circonférentielle : Traitement segmentaire séquentiel
  20. Récidive après le baguage : Application ciblée sur les zones récurrentes
  21. Symptômes à prédominance hémorragique : Concentration sur les zones vasculaires
  22. Symptômes prédominants du prolapsus : Traitement plus important des muqueuses
  23. Hémorroïdes fibrotiques : Paramètres d'énergie plus élevés, durée plus longue
  24. Maladie récurrente : Réévaluation et approche ciblée
  25. Hémorroïdes liées à la grossesse : Positionnement modifié, réglages

  26. Techniques émergentes:

  27. Ablation par radiofréquence à température contrôlée
  28. Application RF pulsée
  29. Sondes RF refroidies par eau
  30. Systèmes multi-électrodes
  31. Application guidée par l'image
  32. Accouchement assisté par robot
  33. Profils de distribution d'énergie personnalisés

Soins postopératoires et suivi

  1. Prise en charge postopératoire immédiate:
  2. Période d'observation (généralement de 30 à 60 minutes)
  3. Évaluation et prise en charge de la douleur
  4. Surveillance des saignements
  5. Confirmation de la miction avant la sortie
  6. Examen des instructions de sortie
  7. Médicaments sur ordonnance, le cas échéant
  8. Informations sur les personnes à contacter en cas d'urgence
  9. Organisation d'un rendez-vous de suivi

  10. Protocole de gestion de la douleur:

  11. Analgésiques non narcotiques (acétaminophène, AINS)
  12. Rôle limité pour les médicaments narcotiques
  13. Agents topiques (gel de lidocaïne, hydrocortisone)
  14. Des bains de siège pour plus de confort
  15. Blocs de glace pendant les 24-48 premières heures
  16. Éviter la constipation
  17. Modification des activités si nécessaire
  18. Il faut s'attendre à une gêne légère à modérée pendant 3 à 5 jours.

  19. Gestion des intestins:

  20. Adoucisseurs de selles pendant 1 à 2 semaines
  21. Supplémentation en fibres
  22. Hydratation adéquate
  23. Éviter la constipation et les efforts physiques
  24. Gestion de l'anxiété liée à la première selle
  25. Nettoyage en douceur après les selles
  26. Bains de siège après les selles

  27. Recommandations en matière d'activité et d'alimentation:

  28. Retour au travail de bureau : Généralement 1 à 3 jours
  29. Reprise d'une activité physique légère : 3 à 5 jours
  30. Retour à l'exercice normal : 1 à 2 semaines
  31. Reprise de l'activité sexuelle : Lorsque la situation est confortable (généralement 1 semaine)
  32. Recommandations alimentaires :

    • Consommation élevée de fibres
    • Hydratation adéquate
    • Consommation modérée d'alcool
    • Éviter les aliments épicés en cas d'inconfort
  33. Calendrier de suivi:

  34. Suivi initial après 2-4 semaines
  35. Évaluation de la résolution des symptômes
  36. Examen de guérison
  37. Envisager un traitement supplémentaire si nécessaire
  38. Suivi à long terme (3-6 mois)
  39. Éducation à la prévention des récidives
  40. Conseils sur la modification du mode de vie

Résultats cliniques et preuves

Taux de réussite et résolution des symptômes

  1. Taux de réussite global:
  2. Gamme dans la littérature : 70-95%
  3. Moyenne pondérée des études : 80-85%
  4. Succès à court terme (3 mois) : 85-90%
  5. Succès à moyen terme (1 an) : 75-85%
  6. Succès à long terme (>2 ans) : Données limitées, estimées 70-80%
  7. Variabilité en fonction de la définition du succès
  8. Hétérogénéité dans la sélection des patients et la technique
  9. Influence de l'expérience de l'opérateur et de la courbe d'apprentissage

  10. Résultats spécifiques aux symptômes:

  11. Résolution de la saignée : 80-95%
  12. Amélioration du prolapsus : 70-85%
  13. Soulagement de la douleur : 75-90%
  14. Amélioration du prurit : 70-85%
  15. Réduction de la décharge : 75-85%
  16. Amélioration globale des symptômes : 80-90%
  17. Satisfaction des patients : 75-90%
  18. Amélioration de la qualité de vie : Significative dans la plupart des études

  19. Résultats en fonction du grade de l'hémorroïde:

  20. Grade I : Excellents résultats (succès 90-95%)
  21. Grade II : Très bons résultats (succès 80-90%)
  22. Grade III : Bons résultats (70-85% succès)
  23. Grade IV : résultats médiocres (<50%), généralement non recommandé
  24. Mixte interne/externe : Variable en fonction du composant prédominant
  25. Maladie circonférentielle : Résultats moins favorables

  26. Taux de récurrence:

  27. Récidive à court terme (1 an) : 5-15%
  28. Récidive à moyen terme (2-3 ans) : 15-25%
  29. Récidive à long terme : Données limitées
  30. Facteurs affectant la récurrence :

    • Grade initial de l'hémorroïde
    • Facteurs techniques pendant la procédure
    • Facteurs liés au patient (constipation, mode de vie)
    • Adéquation du traitement initial
    • Facteurs de risque sous-jacents
  31. Considérations sur le retraitement:

  32. Sécurité des procédures répétées
  33. Taux de réussite du retraitement : 70-80%
  34. Moment du retraitement (généralement >3 mois après le traitement initial)
  35. Envisager d'autres approches après plusieurs échecs
  36. Sélection des patients pour le retraitement
  37. Modifications techniques pour le retraitement

Résultats comparatifs avec d'autres techniques

  1. RFA vs. ligature par élastique (RBL):
  2. Taux de réussite similaires pour les grades I et II
  3. L'ARF est potentiellement supérieure pour les cas de grade III
  4. RFA : moins de douleur après la procédure
  5. RFA : coût initial plus élevé
  6. RBL : Plus largement disponible
  7. RBL : Peut nécessiter plusieurs sessions
  8. Les deux : excellent profil de sécurité
  9. Les deux : procédures ambulatoires

  10. RFA vs. hémorroïdectomie conventionnelle:

  11. Hémorroïdectomie : taux de réussite à long terme plus élevés
  12. RFA : douleur postopératoire nettement moindre
  13. RFA : Récupération plus rapide (jours vs. semaines)
  14. ACR : taux de complications plus faibles
  15. Hémorroïdectomie : Plus efficace pour les grades III-IV
  16. Hémorroïdectomie : Plus définitive pour la composante externe
  17. L'ARF : mieux adaptée aux patients qui privilégient le temps de récupération
  18. Hémorroïdectomie : mieux adaptée à une maladie avancée

  19. Hémorroïdopexie RFA ou agrafée:

  20. Taux de réussite similaires pour les grades II-III
  21. Appel d'offres : Coût inférieur dans la plupart des cas
  22. RFA : peut être réalisée sous anesthésie locale
  23. Agrafé : Plus efficace pour le prolapsus circonférentiel
  24. ACR : Risque réduit de complications graves
  25. Agrafé : Procédure unique plus rapide
  26. Appel d'offres : approche plus ciblée
  27. Agrafé : Effet tissulaire plus important

  28. ARF vs. ligature de l'artère hémorroïdaire guidée par Doppler (DGHAL):

  29. Concept similaire pour l'apport artériel
  30. Taux de réussite comparables
  31. RFA : Effet direct supplémentaire sur les tissus
  32. DGHAL : Aucun générateur spécialisé n'est nécessaire
  33. RFA : une procédure potentiellement plus rapide
  34. DGHAL : Base de données plus établie
  35. Les deux : excellent profil de sécurité
  36. Les deux : douleur postopératoire minimale

  37. ARF vs. autres dispositifs énergétiques (laser, ultrasons):

  38. Concept similaire d'invasion minimale
  39. Taux de réussite comparables dans des études comparatives limitées
  40. Différents profils d'interaction énergie-tissu
  41. Considérations sur les coûts variables
  42. Des courbes d'apprentissage différentes
  43. Différences de disponibilité des équipements
  44. Peu de données comparatives de haute qualité
  45. Le choix est souvent dicté par les préférences de l'établissement et du chirurgien

Facteurs de réussite

  1. Facteurs liés aux hémorroïdes:
  2. Grade et taille : De meilleurs résultats avec les grades inférieurs
  3. Emplacement : L'emplacement antérieur est peut-être meilleur que l'emplacement postérieur
  4. La chronicité : De meilleurs résultats pour moins de maladies chroniques
  5. Traitements précédents : Les cas vierges peuvent avoir de meilleurs résultats
  6. Symptôme prédominant : meilleur pour les hémorragies que pour le prolapsus
  7. Composante externe : Efficacité limitée pour les maladies externes importantes
  8. Fibrose : Efficacité réduite dans les tissus fortement fibrotiques
  9. Vascularisation : Meilleurs résultats pour les hémorroïdes plus vasculaires

  10. Facteurs liés au patient:

  11. Âge : pas d'effet constant dans la plupart des études
  12. Le genre : Pas d'impact significatif
  13. IMC : Défis techniques chez les patients à IMC élevé
  14. Comorbidités : Le diabète peut entraver la cicatrisation.
  15. Médicaments : Les anticoagulants doivent être pris en charge
  16. Les habitudes intestinales : La constipation permanente réduit les chances de succès
  17. Respect des soins post-procédure
  18. Facteurs liés au mode de vie (profession, exercice physique, alimentation)

  19. Facteurs techniques:

  20. Expérience de l'opérateur : Courbe d'apprentissage de 10 à 15 cas
  21. Paramètres énergétiques : Puissance et durée appropriées
  22. Nombre d'applications par hémorroïde
  23. Profondeur d'insertion de la sonde
  24. Traitement de toutes les hémorroïdes symptomatiques
  25. Visualisation adéquate
  26. Anesthésie appropriée
  27. Protocole de soins post-procédure

  28. Facteurs d'équipement:

  29. Type de générateur et spécifications
  30. Conception et taille de la sonde
  31. Mécanismes de rétroaction (température, impédance)
  32. Profil de fourniture d'énergie
  33. Systèmes de refroidissement, le cas échéant
  34. Matériel de visualisation
  35. Conception et qualité de l'anoscope
  36. Entretien et étalonnage

  37. Facteurs prédictifs de succès:

  38. Meilleurs résultats : Symptômes de grade I-II à prédominance hémorragique
  39. Résultats modérés : Grade III, symptômes mixtes
  40. Résultats moins bons : Grade IV, prédominance du prolapsus, composante externe importante
  41. La sélection des patients est plus importante que les variations techniques
  42. La fixation d'attentes réalistes est importante pour la satisfaction
  43. Examen de techniques alternatives en cas de facteurs défavorables

Complications et prise en charge

  1. Effets secondaires courants:
  2. Douleur : légère à modérée dans 15-30%, généralement 3-5 jours
  3. Saignement : Mineure dans le cas de 5-15%, généralement spontanément résolutive.
  4. Décharge : Fréquent (10-20%), se résout en 1 à 2 semaines
  5. Œdème : Gonflement temporaire en 10-20%
  6. Ténesme : Sensation d'évacuation incomplète dans 5-15%
  7. Hésitation urinaire : Peu fréquent (<5%)
  8. Thrombose des hémorroïdes non traitées : Rare (1-3%)

  9. Complications graves:

  10. Saignement important nécessitant une intervention : Rare (<1%)
  11. Infection/abcès : Très rare (<0,5%)
  12. Rétention urinaire nécessitant un cathétérisme : Peu fréquent (1-3%)
  13. Sténose anale : Extrêmement rare (<0,1%)
  14. Lésion thermique du sphincter : Extrêmement rare avec une technique appropriée
  15. Perforation rectale : Rapports de cas seulement
  16. Douleur sévère nécessitant une hospitalisation : Très rare (<0,5%)

  17. Prise en charge de complications spécifiques:

  18. Saignement après l'intervention:
    • Mineure : Observation, agents topiques
    • Modéré : Nitrate d'argent, agents hémostatiques topiques
    • Sévère : ligature par suture, rarement mise en place d'un packing
  19. Gestion de la douleur:
    • Analgésiques non narcotiques programmés
    • Traitements topiques
    • Bains de siège
    • Rarement, narcotiques oraux en cas de douleur intense.
  20. Infection:
    • Antibiotiques basés sur la culture
    • Drainage en cas d'abcès
    • Soins de soutien
  21. Rétention urinaire:

    • Cathétérisme à l'entrée et à la sortie
    • Sonde à demeure de courte durée en cas de persistance
    • Gestion des fluides
  22. Stratégies de prévention:

  23. Sélection appropriée des patients
  24. Technique appropriée et réglages de l'énergie
  25. Traitement adéquat mais non excessif
  26. Sondage urinaire prophylactique chez les patients à haut risque
  27. Gestion de l'intestin pour prévenir la constipation
  28. Mobilisation précoce
  29. Hydratation adéquate
  30. Instructions appropriées après la procédure

  31. Séquelles à long terme:

  32. Récidive : Problème le plus fréquent (15-25% à 2-3 ans)
  33. Taches cutanées résiduelles : Fréquents mais rarement symptomatiques
  34. Symptômes mineurs persistants : Occasionnels
  35. Sténose anale : Extrêmement rare avec une technique appropriée
  36. Dysfonctionnement du sphincter : Non signalé avec une technique appropriée
  37. Douleur chronique : Très rare
  38. Impact sur les traitements ultérieurs : Minime

Orientations futures et applications émergentes

Innovations technologiques

  1. Systèmes avancés d'acheminement de l'énergie:
  2. Distribution de radiofréquences à température contrôlée
  3. Mécanismes de rétroaction basés sur l'impédance
  4. Profils d'administration de l'énergie pulsée
  5. Systèmes multi-électrodes
  6. Technologie de la pointe refroidie
  7. Combinaison de modalités énergétiques
  8. Systèmes intelligents avec reconnaissance des tissus
  9. Protocoles de traitement automatisés

  10. Amélioration de la conception des sondes:

  11. Formes spécialisées pour différents types d'hémorroïdes
  12. Longueurs d'exposition variables
  13. Systèmes de refroidissement intégrés
  14. Capacité d'aspiration combinée
  15. Amélioration des matériaux d'isolation
  16. Modèles stériles à usage unique
  17. Caractéristiques ergonomiques
  18. Éclairage intégré

  19. Intégration de l'imagerie:

  20. Guidage par ultrasons en temps réel
  21. Intégration du Doppler pour le ciblage artériel
  22. Capacités de cartographie thermique
  23. Visualisation de la réalité augmentée
  24. Logiciel de planification du traitement
  25. Algorithmes de prédiction des résultats
  26. Systèmes de documentation
  27. Plates-formes de simulation de formation

  28. Amélioration du système de livraison:

  29. Anoscopes spécialisés avec fonctions intégrées
  30. Systèmes à opérateur unique
  31. Amélioration de la visualisation
  32. Conceptions ergonomiques
  33. Plates-formes à usage unique
  34. Optimisation au bureau
  35. Caractéristiques de confort pour le patient
  36. Aspiration et irrigation intégrées

  37. Surveillance et dispositifs de sécurité:

  38. Contrôle de la température des tissus en temps réel
  39. Systèmes de coupure automatisés
  40. Mécanismes de contrôle de la profondeur
  41. Visualisation de la distribution d'énergie
  42. Systèmes d'alerte de proximité du sphincter
  43. Documentation sur le traitement
  44. Caractéristiques de l'assurance qualité
  45. Support technique à distance

Applications cliniques élargies

  1. Indications plus larges pour les hémorroïdes:
  2. Protocoles pour les hémorroïdes de grade IV sélectionnées
  3. Approches pour les hémorroïdes thrombosées
  4. Applications pédiatriques
  5. Protocoles spécifiques à la gériatrie
  6. Hémorroïdes liées à la grossesse
  7. Hémorroïdes récurrentes post-chirurgicales
  8. Hémorroïdes chez les patients immunodéprimés
  9. Hémorroïdes avec comorbidité anorectale

  10. Approches thérapeutiques combinées:

  11. Procédures hybrides standardisées
  12. Protocoles séquentiels multimodalités
  13. Combinaisons de techniques complémentaires
  14. Sélection d'une approche basée sur un algorithme
  15. Sélection personnalisée des combinaisons
  16. Protocoles de traitement par étapes
  17. Protocoles de sauvetage en cas de réponse partielle

  18. Adaptations des populations particulières:

  19. Patients anticoagulés
  20. Patients présentant des troubles de la coagulation
  21. Patients atteints de maladies inflammatoires de l'intestin
  22. Hémorroïdes post-radiques
  23. Hémorroïdes chez les greffés
  24. Adaptations pour les personnes âgées
  25. Modifications pour les états de cicatrisation altérés
  26. Approches en cas d'échec récurrent après plusieurs tentatives

  27. Applications préventives:

  28. Protocoles d'intervention précoce
  29. Stratégies de prévention des récidives
  30. Prophylaxie post-chirurgicale
  31. Réduction des risques dans les populations à haut risque
  32. Concepts de la thérapie d'entretien
  33. Combinaison avec une prise en charge médicale
  34. Approches d'intervention par étapes

  35. Autres applications anorectales:

  36. Gestion de la fissure anale
  37. Papilles anales hypertrophiées
  38. Petits polypes anorectaux
  39. Traitement des condylomes
  40. Balises cutanées anales
  41. Prolapsus muqueux
  42. Applications spécialisées dans le prurit ani
  43. Applications pilotes dans d'autres affections anorectales bénignes

Priorités de recherche

  1. Efforts de normalisation:
  2. Une définition uniforme de la réussite
  3. Rapports normalisés sur les résultats
  4. Protocoles de suivi cohérents
  5. Instruments validés de mesure de la qualité de vie
  6. Consensus sur les paramètres techniques
  7. Systèmes de classification des procédures
  8. Classement des complications
  9. Mesures des résultats économiques

  10. Recherche sur l'efficacité comparative:

  11. Essais contrôlés randomisés de haute qualité
  12. Comparaison des techniques en tête-à-tête
  13. Études de suivi à long terme (>5 ans)
  14. Analyses coût-efficacité
  15. Mesures des résultats centrés sur le patient
  16. Études comparatives avec des techniques plus récentes
  17. Études d'efficacité en situation réelle
  18. Conception d'essais pragmatiques

  19. Études sur le mécanisme d'action:

  20. Caractérisation de l'effet tissulaire
  21. Enquête sur le processus de guérison
  22. Identification des biomarqueurs
  23. Facteurs prédictifs de la réponse
  24. Analyse des mécanismes de défaillance
  25. Corrélation des résultats histologiques
  26. Évaluation de la réponse vasculaire
  27. Applications de l'ingénierie tissulaire

  28. Optimisation de la sélection des patients:

  29. Identification de prédicteurs de succès fiables
  30. Outils de stratification des risques
  31. Algorithmes d'aide à la décision
  32. Cadres d'approche personnalisés
  33. Applications d'apprentissage automatique
  34. Sélection basée sur les biomarqueurs
  35. Approches de médecine de précision

  36. Recherche économique et recherche sur la mise en œuvre:

  37. Analyses coût-efficacité
  38. Études sur l'utilisation des ressources
  39. Modèles d'adoption des technologies
  40. Intégration des systèmes de santé
  41. Considérations relatives à l'accès global
  42. Optimisation de la stratégie de remboursement
  43. Modèles de soins fondés sur la valeur

Formation et mise en œuvre

  1. Approches en matière de développement des compétences:
  2. Programmes de formation structurés
  3. Apprentissage par simulation
  4. Ateliers sur les cadavres
  5. Exigences en matière de proctorat
  6. Processus de certification
  7. Outils d'évaluation des compétences
  8. Maintien des programmes de compétences

  9. Stratégies de mise en œuvre:

  10. Développement de la voie clinique
  11. Algorithmes de sélection des patients
  12. Planification des besoins en ressources
  13. Cadres d'assurance qualité
  14. Systèmes de suivi des résultats
  15. Protocoles de gestion des complications
  16. Amélioration continue de la qualité

  17. Considérations relatives à l'adoption au niveau mondial:

  18. Obstacles liés aux coûts dans les environnements à ressources limitées
  19. Approches en matière de transfert de technologie
  20. Des systèmes simplifiés pour un accès plus large
  21. Évolutivité du programme de formation
  22. Possibilités de mentorat à distance
  23. Adaptations aux différents systèmes de santé
  24. Modèles de mise en œuvre durable

  25. Considérations institutionnelles:

  26. Codage et remboursement des procédures
  27. Allocation des ressources
  28. Développement de cliniques spécialisées
  29. Approche d'une équipe multidisciplinaire
  30. Optimisation des schémas de référence
  31. Relations volume-résultat
  32. Développement d'indicateurs de qualité

Conclusion

L'ablation par radiofréquence représente une avancée significative dans le traitement peu invasif de la maladie hémorroïdaire. En utilisant une énergie thermique contrôlée pour induire la dénaturation des protéines, le rétrécissement des tissus et la fibrose qui s'ensuit, cette technique offre une approche efficace pour traiter les hémorroïdes symptomatiques tout en minimisant la douleur postopératoire et en accélérant le rétablissement. L'évolution des dispositifs spécialisés, l'affinement des techniques procédurales et l'expérience clinique croissante ont fait de l'ARF une option précieuse dans l'arsenal thérapeutique de cette affection courante.

Les principaux avantages de l'ARF sont sa nature peu invasive, la réduction de la douleur postopératoire par rapport à la chirurgie conventionnelle, la rapidité du rétablissement et la préservation de l'anatomie anale normale. L'intervention peut être réalisée en ambulatoire sous différentes options d'anesthésie, elle ne nécessite généralement qu'un équipement spécialisé minimal en dehors du générateur de radiofréquence et des sondes, et elle est associée à un faible risque de complications graves. Ces caractéristiques la rendent particulièrement attrayante pour les patients qui recherchent des alternatives aux approches chirurgicales traditionnelles et pour ceux qui privilégient un retour rapide à leurs activités normales.

Les données actuelles suggèrent des taux de réussite favorables de 80-85% en moyenne pour les patients convenablement sélectionnés, avec des améliorations spécifiques des symptômes en termes de saignement, de prolapsus, de douleur et de prurit. La procédure semble plus efficace pour les hémorroïdes de grade I-II et certains cas de grade III, avec des résultats moins favorables pour les maladies de grade IV ou celles présentant des composants externes significatifs. La sélection des patients apparaît comme un facteur critique pour obtenir des résultats optimaux, une évaluation minutieuse des caractéristiques des hémorroïdes, du profil des symptômes et des attentes du patient étant essentielle pour la réussite de l'intervention.

Des études comparatives, bien que limitées, suggèrent que l'ARF offre une efficacité similaire à d'autres techniques peu invasives telles que la ligature de l'élastique et la ligature de l'artère hémorroïdaire guidée par Doppler pour des indications appropriées, tout en procurant moins de douleur postopératoire et une récupération plus rapide que l'hémorroïdectomie conventionnelle. Le profil risque-bénéfice rend l'ARF particulièrement intéressante pour les patients souffrant d'hémorroïdes de grade I-III qui recherchent un traitement peu invasif avec une récupération rapide, bien que les approches chirurgicales conventionnelles puissent rester préférables en cas de maladie avancée.

Les orientations futures de l'ARF hémorroïdaire comprennent des innovations technologiques dans les systèmes d'administration de l'énergie, la conception des sondes et les capacités de surveillance ; des applications cliniques élargies pour des populations spéciales et des approches thérapeutiques combinées ; et des priorités de recherche axées sur la normalisation, l'efficacité comparative, le mécanisme d'action et l'optimisation de la sélection des patients. L'intégration de l'ARF dans des algorithmes de traitement complets de la maladie hémorroïdaire nécessite la prise en compte de ses avantages spécifiques, de ses limites et de sa position par rapport aux autres techniques disponibles.

En conclusion, l'ablation par radiofréquence s'est imposée comme un élément précieux de l'approche moderne de la prise en charge de la maladie hémorroïdaire. Ses taux de réussite modérés à élevés, associés à un excellent profil de sécurité, à une douleur postopératoire minimale et à un rétablissement rapide, en font une option importante dans l'approche individualisée de cette affection courante. Le perfectionnement continu de la technologie, de la technique, de la sélection des patients et de l'évaluation des résultats permettra de mieux définir son rôle optimal dans les stratégies de prise en charge des hémorroïdes.

Avis de non-responsabilité médicale: Ces informations sont fournies à des fins éducatives uniquement et ne remplacent pas l'avis d'un professionnel de la santé. Consultez un fournisseur de soins de santé qualifié pour le diagnostic et le traitement. Invamed fournit ce contenu à des fins d'information sur les technologies médicales.